Les signes du vieillissement
Un animal senior fait face à une diminution progressive des capacités fonctionnelles de son organisme.
Il présente une baisse de l’efficacité de ses sens et notamment de l’olfaction, ce qui peut être responsable d’une diminution de la prise alimentaire.
Du point de vue des fonctions digestives, une baisse de la digestibilité des protéines et des lipides, une augmentation des fermentations coliques pouvant être responsable de dysbioses digestives et un ralentissement de la motricité intestinale sont notés.
Le vieillissement est aussi associé à la mise en place d’un état pro-inflammatoire et à une augmentation de la glycémie avec une diminution de la réponse à l’insuline et de la tolérance au glucose.
Quand mon animal est-il senior ?
Pour un grand chien : à partir de 7 ans
Pour un chien de taille moyenne : à partir de 9 ans
Pour un chien de petite taille ou un chat : à partir de 10 ans
Des besoins différents
Un animal âgé peut être en bonne santé, présenter une affection subclinique ou être malade, ses besoins seront alors différents.
Les problèmes seront aussi différents en fonction des espèces, un chien gériatrique sera plus souvent en surpoids, tandis qu’un chat sera plus souvent amaigri car il présente une augmentation du métabolisme de base en fin de vie.
Il a été remarqué qu’un chat commence à perdre du poids 2 ans avant sa mort.
Les bonnes pratiques
Le ralentissement du vieillissement et la prévention des affections liées à l’âge reposent sur :
- la lutte contre l’inflammation en évitant l’obésité ou l’amaigrissement excessif et en s’assurant d’un bon rapport oméga 6/3 (inférieur à 4/1)
- la lutte contre le stress oxydatif grâce aux antioxydants
- la préservation du tube digestif grâce à l’utilisation d’une alimentation très digestible et suffisamment riche en protéines pour assurer le renouvellement de l’intestin.
En pratique, il convient de :
- couvrir le besoin énergétique calculé en fonction de l’activité de l’animal
- couvrir les besoins protéiques sans restriction
- favoriser les acides gras polyinsaturés comme les oméga 3 dans un aliment contenant 15 à 20% de lipides
- d’éviter l’excès du minéraux (donc les croquettes de supermarché).
Choisir ses croquettes
Les croquettes seniors peuvent présenter des densités énergétiques très différentes.
Chez le chien : elles peuvent varier de 310 kcal/100 g à 380 kcal/100 g.
Chez le chat : cela va de 348 kcal/100 g à 430 kcal/100 g.
Les croquettes seront choisies plus ou moins riches en fonction de l’état corporel de l’animal.
Les protéines ne sont pas à limiter chez un animal âgé, celle-ci n’étant pas toxiques pour le rein chez les carnivores ; le RPC sera choisi adapté à la race et l’activité de l’animal comme pour l’adulte.
En revanche, le phosphore étant lui bien néphrotoxique, un aliment senior comportant une teneur réduite en phosphore inférieure à 0,7% de la matière sèche, sera préconisé. Le rapport oméga 6/3 sera choisi le plus proche possible de 4, surtout si un effet anti-inflammatoire est souhaité.
Il est à noter que la mention « pour animal senior » n’est pas réglementée et peut être notée sur n’importe quelles croquettes, même pas du tout adaptées aux modifications liées à l’âge.
En résumé
L’animal senior présente des modifications liées à l’âge, qui justifient des adaptations alimentaires.
Les croquettes senior idéales seront donc :
Ne pas se fier à la mention « pour animal senior » qui n’est pas réglementée et peut être appliquée sur des croquettes ne présentant pas les caractéristiques énoncées ci-dessus.