LES CHIENS DE SPORT ET DE TRAVAIL ONT DES BESOINS SPÉCIFIQUES
Mais les études nutritionnelles pour des activités canines plus classiques, telles que l’agility, le canicross, l’obérythmée, le cani-VTT, le mordant ou le pistage sont beaucoup plus rares.Le chien de sport et d’utilité fournit un effort variable selon le type d’activité : son intensité et la durée de celle-ci.
L’environnement, notamment la température extérieure dans laquelle l’activité se produit, est aussi une variable à prendre en compte. Sans évoquer le degré d’excitation de l’animal et ses sensibilités et particularités propres. On pourrait pousser le tout jusqu’aux spécificités de sa flore intestinale. Mais notre compréhension du vivant et les applications soulevées ne sont pas encore à ce niveau de précision.
L’oxydation du glucose est probablement la source principale d’énergie musculaire lors d’efforts courts (de quelques secondes à quelques minutes). Elle est favorisée par l’ingestion de glucides dits lents et peut être réduite par des rations trop riches en matières grasses ou par le jeûne.
L’oxydation des acides gras à longue chaîne (le gras) constitue à l’inverse la principale source d’énergie pour le muscle lors d’efforts de longue durée et d’intensité moyenne. Même si les fibres non seulement diluent les calories contenues dans les aliments, mais affectent également l’absorption des nutriments, elles ne constituent généralement pas une préoccupation majeure lors de l’alimentation des chiens sportifs, car elles sont peu intégrées aux rations élaborées pour leur performance.
Comment savoir si votre chien est correctement nourri ?
Il faudra aussi des apports en matières grasses pour nourrir aussi bien les muscles que l’organisme du chien. Le gras étant le carburant premier du chien, c’est de là qu’il tire entre 70 à 90% de son énergie en fonction de son activité. En tant que carnivore, il valorise d’ailleurs bien mieux le gras et les aliments riches que nous !
Mais prenez du recul ! Pour la majorité des activités « standards » des taux de 18% à 20% de matières grasses apporteront suffisamment d’énergie à votre chien – il suffira juste d’ajuster les gamelles – sans surcharger les capacités digestives de l’animal.
Ainsi un aliment « marketé » pour chiot ou « tout stade de vie » (ALS), souvent très digeste, riches en protéines et de qualité, sera tout autant adapté.
AMÉLIORER NATURELLEMENT L’ALIMENTATION DE SON CHIEN DE SPORT, C’EST POSSIBLE ET MÊME RECOMMANDÉ
Si besoin et que votre chien valorise bien son alimentation, il est tout à fait possible de moduler celle-ci en fonction de l’activité pratiquée en jouant sur les quantités de croquettes données mais aussi sur les extras. D’ailleurs les propriétaires de chiens sportifs sont souvent très intéressés par la multitude de compléments à donner.
Mais autant rester simple et au plus proche de la nature et des besoins biologiques des chiens, carnivores avant tout !
Apporter des aliments « gras » très digestes comme de la viande de bœuf – cuite si le chien n’est pas habitué ou en cas de doute sur la qualité de celle-ci – apportera non seulement de l’énergie (du gras) mais aussi des protéines et acides aminés de haute qualité.
Pour les plus pressés ou pour sa praticité : la pâtée et les saucisses sont tout autant adaptée en complément des croquettes.
Pour apporter un peu d’énergie et de gras très digeste, donner en cas de besoin un peu d’huile de noix de coco : une source en oméga 9 et acides gras à chaînes moyennes ; voire des oméga 3, une super source d’anti-inflammatoire naturelle d’origine alimentaire, sous la forme d’huile de poisson de qualité ou directement des petits poissons gras entiers comme des sprats ou des sardines, est déjà largement suffisant.
Enrichir l’alimentation de son chien avec de temps en temps un peu d’huile de germe de blé pour la vitamine E ou en fruits avec un peu de myrtilles qui regorgent de bienfaits et en levure de bière pour les vitamines B sont aussi des pratiques saines, naturelles et simples à mettre en place.
Des apports plus conséquents en anti-oxydants et compléments alimentaires à effet anti-inflammatoires sous la forme d’oméga 3, de vitamine E voire de béta carotène et de vitamines B sont, en effet, souvent bénéfiques.
Les études s’intéressent aussi de plus en plus aux sources de prébiotiques et notamment FOS qui seraient bénéfiques pour stabiliser et entretenir la flore intestinale et donc le bon fonctionnement du système digestif de nos athlètes.
Mais attention, à ne pas donner tout et n’importe quoi en compléments alimentaires !
Oui pour les huiles de poissons de qualité qui seront parfaitement adaptées et recommandées comme l’huile de poissons marins sauvages WOLFOOD, ou des produits qui vont prendre soin des articulations comme le Chondronature.
Mais complémenter son chien par exemple en vitamine C, en raisonnant le tout comme pour un humain peut augmenter les risques de développement de calculs d’oxalate au niveau urinaire et n’a que peu d’effets démontrés dans la littérature !
Il en est de même pour la spiruline, un complément très à la mode surtout pour les végétariens, mais vu les quantités ingérées, les apports sont faibles pour nos chiens, sans évoquer que c’est une algue pouvant être très riche en métaux lourds…
Prudence donc.
La nutrition du chien du sport ce n’est pas vraiment un monde, mais une multitude de mondes en fonction des activités physiques qui sont très différentes et des animaux utilisés.
Chacune de ces activités étant passionnante et riche en passionnés. N’hésitez pas à contacter notre spécialiste en nutrition canine si vous avez besoin d’un accompagnement et de conseils spécifiques pour votre chien de sport.